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Nawak-isme
10 août 2012

Vieux clichés... Sexisme d'actualité

muchaTragédienne, chanteuse... la "Divine", la "Scandaleuse"... Sarah Bernhadt a marqué la vie parisienne de la fin du 19 siècle et même jusque à la première Guerre Mondiale. Tout le monde l'a vu au moins une fois sur une affiche de Mucha... Comme sa mère, Sarah Bernhadt a été courtisane à ses débuts. Et sa vie privée fut aussi riche que sa vie d'artiste.

La France du Second Empire n'aime pas ces femmes "hors normes". Une femme est soit mariée, soit putain dans une maison close, soit bonne soeur dans un couvent. Une femme vivant hors mariage en compagnie d'hommes qui l'entretiennent n'étant reprises dans aucun de ces registres devait être fichée... pour la contrôler, je suppose. Et Sarah se retrouve ainsi inscrite dans le « fichier des courtisanes » établi par la Préfecture de police de Paris.

On lit sur sa fiche datée du 23 mars 1874 : «Sarah Bernhardt (…) aurait des idées plus que lugubres. Ainsi elle aurait chez elle un cercueil en palissandre capitonné, dans lequel elle se couche parfois. Elle aurait en outre dans son salon, sous un meuble, une tête de mort qu'elle aurait rapportée de Champigny, laquelle serait placée dans un plat d'argent.» La description précise son parcours et les hommes qui l'ont entretenue; cela en dit long sur le pouvoir de fichage de la police qui ne se contentait pas de suivre les personnages politiques et/ou perturbateurs. Sans doute était-elle, comme ses congénères considérées comme des éléments perturbateurs.

Honoré de Balzac publie entre 1838 et 1847 "Splendeurs et misères des courtisanes", un roman qui traite d'une courtisane, Esther, dans lequel il traite de sujets tels que "À combien l’amour revient aux vieillards" et "Où mènent les mauvais chemins"... et de l'amour trouble d'un homme mûr pour un plus jeune.

Ce n'est pas le seul roman à traiter du sujet, loin de là. Cela ne date d'un siècle, me direz-vous... mais les mentalités ont-elles tellement évoluées? Ce n'est pas l'impression que je retire de mes lectures de commentaires sur les sites de presse en ligne. Ne craignait-on pas simplement à l'époque l'indépendance affichée de ces personnages; et l'indépendance n'effraie-t-elle pas?

Je ne ferai pas de raccourci facile entre le choix d'affranchissement de ces femmes du XIXème siècle et ceux de femmes de certaines origines ethniques et sociales de nos jours vis-à-vis des modes de vie et de pensée imposés... mais quand même... De tout temps il n'a pas été évident de vivre sa vie en dehors des schémas "bien pensants", imposés par la société, sa famile. Et vous ne devrez pas réfléchir longtemps pour trouver des exemples de votre côté.

Bon weekend prolongé ^^

 

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Commentaires
T
... je n'ai pas attendu plus longtemps :-)
P
Ah bon? Tu le prolonges de ce coté-ci du 15, toi?
Nawak-isme
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