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Nawak-isme
16 juin 2013

Pourquoi les toilettes publiques sont-elles fermées après 20 heures?

saint-lazare"Ce train va accoster... veuillez garder votre ceinture bouclée jusqu'à extinction complète des turbo-réacteurs."

Ouvrir un oeil, puis l'autre, se réveiller, agripper son sac, sortir de ce train, et vite!

Se retrouver dans une gare, seul, espérer distinguer quelqu'un parmi la foule massée sur le quai, même si l'on n'a pas annoncé son heure d'arrivée. Il n'y a pas de miracle; je me retrouve projeté sur le quai par mes co-voyageurs pressés; j'évite in extremis de me retrouver à quatre pattes de manière très inélégante sur le quai rugueux...

Lever les yeux au ciel et espérer alors être ailleurs. Respire, mec, respire...

Penser à la nuit d'avant (ou la soirée, ou n'importe quoi de plus drôle qu'un quai de gare où l'on me marche sur les pieds et me bouscule sans un mot d'excuse) et me mettre en route... les romances sont passées de mode; il n'y a pas de quoi vivre dans le souvenir mais surtout... ne rien oublier et profiter de... cette journée dans cette ville emplie de... souvenirs?... et merde! Remonter sur le train? Nope... mon ticket retour n'est valable que dans 8 heures. Se sentir près de claquer 100 euros pour fuir la ville. Mais non...

Poursuivre la mission donc. Affronter la foule, chercher un regard, décider de s'en foutre, de prendre l'air hautain de la capitale et de fendre dans la masse, tel un brise-glace, sans s'excuser, et prendre le prochain transport en commun empli de miasmes. Je maîtrise pleinement mes émotions, je suis de glace, je suis un iceberg, et pas un brise-glace!
J'aime les transports en commun. Quelle que soit la ville visitée, c'est vétuste, puant et en plus on s'y perd, et une fois sur deux on s'y chope un rhume, voire pire. Bref... deux connections plus loin, j'arrive dans un quartier excentré.

Passer le test du sas : Pourquoi, mais pourquoi ont-ils ce besoin de cacher leurs sonnettes derrière une porte avec un code impossible à retenir??? Se tromper... Consulter à nouveau son copion... Taper le bon code, enfin, jurer... Sonner... Monter ("C'est quel étage?" Merde, oublié de demander). Une porte entr'ouverte, ce doit être là! Une assemblée de (censuré)... j'y suis!

Difficulté des retrouvailles, montée de sensations anciennes que l'on hésite à refouler, embrassades franches, grande émotion contenue comme des mecs de merde que l'on est. Réprimer. Sociabiliser. Sourire, mec, sourire.
Autres personnes croisées... temps qui passe trop vite... impression que l'on va rater l'essentiel... et la dictature du temps qui impose le retour vers ce quai de gare où personne ne sera là dans un nuage de vapeur un bouquet de fleurs à la main, mais après tout... vu le prix du bouquet de fleurs de nos jours, je comprends mieux son absence.
Grimper dans le train, et profiter des bons côtés de la vie bourgeoise: se prendre deux mini-bouteilles de vin blanc, mettre ses écouteurs dans les oreilles, lancer ABBA et fermer les yeux...

Ca... c'est fait!


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