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Nawak-isme

14 novembre 2013

Adopte un employé de bureau

vivarium

Vous étiez tranquilles à bosser dans votre coin, sans rien demander à personne, et vous vous retrouvez subitement à la tête d'une équipe, non pas de foot ni de pompom girls, mais d'employés! Vous n'êtes pas préparés car vous n'avez pas suivi les cours de gestion d'entreprise - vos ambitions n'allant pas jusque là - et en plus contrairement aux "cadres filants" vous n'avez pas l'intention de disparaître après deux ans d'essai infructueux d'implémentation des cours théoriques (qui on coûté très chers à la société sans avoir prouvé leur efficacité). Bref... pauvre de vous, vous voilà bien paumés.

Mais je suis là pour vous prodiguer les bons conseils (gratos) ! Vous me remercierez plus tard ^^

Prenez de la distance! Considérez que vous gérez non pas une équipe d'employés, mais une sorte de vivarium : de drôles de bêtes ont été confiées à vos bons soins, à vous de les conserver vifs et de les faire prospérer!

  1. Comme pour tout vivarium, il faut veiller à maintenir une température et un taux d'humidité constants. Vérifiez donc régulièrement le thermostat du plateau où ils travaillent, et que la fontaine d'eau est toujours bien remplie. Désignez éventuellement un responsable de la fontaine. Evitez par contre de prendre leur température ou de vérifier si leur truffe est froide et humide... il faut éviter les contacts physiques... absolument! 
  2. Contrôlez leur nourriture : un employé qui grignotte sans arrêt va s'empâter et perdre de sa vivacité. Prévoyez donc des pauses de midi obligatoires pour qu'ils puissent s'alimenter, mais sans excès... et envisagez de leur proposer un abonnement préférentiel à une salle de sport (celle de votre cousin beauf, par exemple). Vous serez naturellement obligés d'aller vérifier leur assiduité aux cours de Body Jump / Pump et autres jeux débiles qui resteront pour vous des abstractions : vous êtes la tête, pas les jambes de ce service! Prenez un apéro, pendant votre inspection hebdomadaire: ça combat les microbes.
  3. Un vivarium est un espace limité : des tensions sont dès lors inévitables. A vous de les prévoir et de les gérer au mieux à coup de félicitations bien placées et de remontrances occasionnelles. "Ferme mais juste", tel sera votre devise. A l'occasion, sortez les bêtes.. hum... les employés de cet environnement confiné : organisez une journée de team building pour les aérer; ils reviendront en plus grande forme dans leur bocal dès le lundi suivant. Demandez à ce qu'on vous montre les photos de cette journée que vous avez malheureusement ratée car vous deviez remettre un rapport hyper-important à la direction. Il est important qu'ils sachent que vous vous intéressez à leurs exploits sportifs.
  4. L'employé obéit aux lois de la Nature et, mis en situation de stress, il voudra se reproduire. Soyez attentifs au moindre signe de parade amoureuse, et intervenez en noyant les coupables sous le travail. Le travail empêche le désoeuvrement et les pensées libidineuses au bureau. Vous ne pouvez vous permettre des congés de maternité / parentaux et autres qui videraient votre bocal.
  5. Un employé peut tomber malade... mais il est bien connu que le moral a une énorme influence sur l'état de santé. Divertissez-le par de bons mots (ça ne coûte rien) et flattez-le régulièrement. Pensez à de petites récompenses (comme l'attribution de tâches ludiques qui les valorisent). Et surtout, n'épargnez pas les mots d'encouragement!

Un employé heureux produit davantage. Choyez-les donc, tout en restant ferme et respectueux des sacro-saints délais! Car comme dans toute chaîne alimentaire, il y a de plus gros prédateurs au-dessus de votre tête, maintenant que vous êtes passé CHEF. Et ceux-là ne vous rateront pas.

Courage et bon weekend!

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12 novembre 2013

Le vilain petit canard

caneton

Les attraits physiques, l’attraction sexuelle, exercent une influence indéniable sur la qualité et la profondeur des relations professionnelles.

Comme dans une cour d’école où les enfants / ados bien mis, sportifs et joliets sont perçus comme populaires et les enfants défavorisés socialement et/ou par la nature sont souvent moins recherchés et victimes de discriminations, le milieu du travail maintient ces discriminations : on ne murit pas, ce n'est pas étonnant.

Il ne faut pas effectuer des études très poussées pour se rendre compte que l’absence d’attrait physique ou intellectuel exposent au minimum à un manque certain d'intérêt, à l'indifférence, voire même à des traitements impolis, grossiers, quand ce n'est pas carrément cruels. Qui n'a succombé au plaisir instantané procuré par la moquerie (appelé pudiquement "le bon mot") en situation de stress professionnel "pour relâcher la pression"; quand ce n'est pas carrément un mode de fonctionnement banal et débouche sur l’exclusion du groupe?

Le vilain petit canard permet à ses collègues de se valoriser, par comparaison physique et intellectuelle.

Et oui, il est plus profitable de fréquenter les personnes considérées comme attrayantes (les beaux, riches et grande gueule) car avec elles on sera mieux considérés et traités, on bénéficiera de plus d’attention et de moins d’hostilité. Pour se faire accepter par l'équipe des "gagneurs" il suffit donc d'en adopter le physique et le style. Bon, pas facile quand on est moche ou le champion du bégaiement à la base : mais avec de tels désavantages, on a sans doute pas été sélectionné par les chasseurs de tête non plus.

Ce sont des faits avérés : tout le monde sait cela. "Sois beau et intelligent, et tu réussiras professionnellement... par contre si tu es moche et/ou con..."

Alors, pourquoi, oui, pourquoi certaines personnes ont-elles intentionnellement le comportement du vilain petit canard ? Quel plaisir peuvent éprouver les "collègues" qui se dévalorisent sciemment, et s'échinent à être mal considérés. En dehors de la récompense immédiate qu'ils trouvent dans l'acceptation de la baisse des exigences à leur encontre ("Ne confie pas ce truc à machin, il n'en est pas capable"), comment vivent-ils avec un tel manque total de considération de la part de l'ensemble de leurs collègues (sauf quelques bons samaritains qui finiront eux aussi par se décourager)?

Je ne fais pas d'amalgame : je constate simplement que certaines personnes semblent choisir le rôle du vilain petit canard, sciemment, sur le lieu du travail, en manifestant, en paroles et en actes, leur "infériorité" et poussent ainsi les autres à les rejeter.

On peut essayer de les accompagner ("coacher" comme on dit maintenant), rien n'y fait : ils refusent de se valoriser. Est-ce une tactique pour se dédouaner systématiquement? Un manque total de fierté sur le plan professionnel?

Ces vilains petits canards volontaires sont pour moi une énigme. Sans doute, suis-je trop fier pour les comprendre...

Bonne semaine?

31 octobre 2013

De l'art du compliment

compliment

En cette période matérialiste, où tout le monde est sensible à l'image du corps, aux canons de beauté de plus en plus figés et secs… le corps, enveloppe sans importance de l'âme jusque là, s'est soumis à la révolution du fitness jouissif et à la maîtrise du moindre centimètre carré de peau : pour être bien dans son corps, sois "slim" et éventuellement "clever" (mais c'est moins prioritaire). Oui, je fais mon JC VD, si je veux.

Ce corps qui nous lâche parfois, et que même les adeptes du canapé-bière-tv comme sport de l'extrême savent sensible aux shoots d'adrénaline et autres hormones libérées par l'effort... et que cela fait du bien à l'esprit.

Entre le dualisme corps-âme méprisant d’hier (garde ton corps en vie comme réceptacle de ton âme qui seule importe) et l'hédonisme de rigueur aujourd’hui (soigne ton corps, tu te sentiras bien), c’est une même chose que nous essayons de gérer : ce lien complexe entre la matière et ce qu'elle transporte, cet étrange "moi", "nous"…

Rappelez-vous la première fois que l'être désiré vous a complimenté : même si vous êtes de nature sceptique, à ce moment-là vous vous êtes senti bien dans votre peau; quitte à douter de la qualité/franchise dudit compliment par la suite.
Et ce corps complimenté vous étiez peut-être même aussitôt prêt à le laisser pêcher, se perdre, toute défense abattue par ce petit mot doux... Et tant pis pour l'âme...

Dans les périodes où l'on se sent mal dans sa peau, accepter son corps, ne pas être sensible à la critique quand on veut néanmoins plaire… Tâche difficile. Car plaire c'est vital; plaire c'est être sûr d'être complimenté et de se sentir bien dans cette peau, dans ce corps.

Dès lors la recherche du compliment pourrait-ce être un moyen de concilier l'âme et le corps? une manière de se sentir bien dans cette "enveloppe de l'âme"?
J'y songe quand j'en vois certains courir après le moindre compliment, la moindre félicitation, et s'en gorger des heures durant.

Alors, faut-il faire la part entre le vrai et le faux dans ce qui est dit? Sur le moment ou plus tard, après avoir joui du moment de félicité qu'entraîne ce mot doux à nos oreilles?

La solution d'un problème rencontré dans la vie dépend grandement de la manière de le vivre, et qui, parfois, fait disparaître le problème : il n'a pas été éliminé, il a disparu, on ne le voit plus. Les compliments, aveuglements offerts ou vérités révélées, aideraient à occulter des problèmes mineurs (notamment quant à notre physique, mais pas que ^^) et donc à les surpasser?
Oui, si l'on décide d'y croire, et de ne pas tout décortiquer quant aux intentions du complimenteur.

Je me suis égaré aujourd'hui, non? Ce doit être un effet du soleil : je tenais à remercier mes complimenteurs occasionnels et réguliers… c'est tout. Et surtout, laissez une chance aux complimenteurs, si ce n'est pas votre tendance naturelle : en ce début d'hiver, cela vous fera l'effet d'un rayon de soleil sur la peau frigorifiée. Et peut-être que les complimenteurs, comme les amants, devraient être remboursés par la sécurité sociale...

Bon weekend!

30 octobre 2013

Oui, je suis encore en vacances. Et franchement, je t’emmerde!

next

"Quoi? T’es encore en vacances?"

"Hé oui… je suis fonctionnaire".

Mais si je suis à nouveau en congé c'est parce que je me suis tapé des heures de malades, que je bossais déjà quand tu dormais encore, et que c'est mon choix d'utiliser ces heures où j'ai trimé pendant que tu fainéantais à partir dans le Sud.

Certes je n'ai pas le métier le plus rude (qui y survivrait?), mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre sur les fonctionnaires, alors, que, sincèrement, des glandeurs j'en ai recensés partout. Et pas que à la fonction publique. Mais laissons là ce faux débat, pour aborder le vrai sujet : mon voyage!

Si j'étais réfugié afghan sans papier, sachez que j'aurais pu voyager sans montrer un seul document de Bruxelles à Porto : mon seul laisser-passer fut mon "boarding pass" pré-imprimé à la maison.
A l'aéroport je ne vis aucune hôtesse : même l'enregistrement des bagages est en self-service ("Démerde-toi, client, gueule en terre, tu n'es qu'une merde")… J'ai dû bien faire ça vu que j'ai récupéré ma valise à l'arrivée (Ok, j'avais mon acolyte pour s'en charger, mais j'aurais pu le faire tout aussi bien). Le passage de la douane? Pas de policier pour contrôler les papiers : vous scannez vous-même votre boarding pass et la barrière s'ouvre. A l'embarquement, la première hôtesse rencontrée sur mon parcours n'a fait que scanner à nouveau mon pass (imprimé en couleur, c'est plus joli, ça inspire confiance). Et à l'arrivée? Rien à déclarer!

Petite anecdote quand même : à Zaventem, une personne âgée est prise d'un malaise, affaissée sur le sol au pied des escalators. Solution à la Belge : du personnel de l'aéroport va chercher un paravent pour la dissimuler aux regards de tous (lui ménager un peu d'intimité?) le temps que les secours arrivent. Gueule à terre, client!?

Avant d'embarquer, n'oubliez pas votre bouteille d'eau et votre éventuel casse-croute : la bouteille d'eau dans l'avion vaut près de 3 euros, au distributeur de l'aéroport 2 euro 50… par contre si t'as pas de monnaie, le gentil marchant t'escroquera en te la vendant 3,30 euro… et sur ton ticket de caisse, on te demandera encore ironiquement si ça t'a fait mal (merci, Samsung, pour la publicité "Feel good" qui m'a permis de réalisé pleinement que je me fis baiser!).

Non, sincèrement, le boulot de touriste c'est éreintant : il faut tout faire soi-même, marcher sans arrêt, être sur le qui-vive… et le soir venu on est donc bien content de se prendre son petit apéritif pour fêter le fait d'avoir survécu à un voyage en avion de plus!

Bon, ok… il y a des compensations… heureusement, car sans cela personne ne se taperait le parcours du touriste-combattant dans notre cher aéroport national flamand. Nameho!

Bonne journée, les travailleurs!

15 octobre 2013

Journal d'un fonctionnaire

cageCamp de travail - Jour 98 : Mes tortionnaires m'abreuvent de paroles incompréhensibles destinées sans aucun doute à me déstabiliser. Je me force à sourire pour montrer que je ne me laisse pas ébranler par leurs manoeuvres. De même les documents qu'ils s'obstinent à déposer sur ma table, je les range dans de beaux casiers de différentes couleurs pour mieux les égarer. Ils semblent apprécier particulièrement quand j'en range un dans le casier rouge marqué "Très urgent". S'ils savaient...

Camp de travail - Jour 145 : Aujourd'hui j'ai tenté de les égarer en utilisant une langue étrangère. Contrairement à mes attentes, les mots "reverse control" et "budget projective anticipation", sans signification pour moi, les ont plongés dans un extase bruyant, autant qu'incompréhensible. La prochaine fois, j'introduirai des concepts financiers en Grec ancien dans mes memos: ça les déstabilisera peut-être, ces malades...

Camp de travail - Jour 210 : Leur sadisme à mon égard a atteint un sommet ce matin : ils m'ont enfermé avec une dizaine d'autre co-détenus dans une salle sombre sans fenêtre, à l'air conditionné défaillant, pour subir une projection de graphiques incompréhensibles, aux couleurs criardes surchargés de mots sans signification. Un commentateur en transe dirigeait régulièrement son stylo-laser dans la direction de nos yeux, captant ainsi toute notre attention. Afin de s'assurer notre adhésion aux théorie nébuleuses exposées pendant deux heures, nous fûmes priés à la sortie d'emmener notre exemplaire papier de cette nouvelle bible.

Camp de travail - Jour 212 : Je soupçonne certains de mes compagnons d'être des collaborateurs : ils entrent et sortent à toutes heures et ramènent des cadeaux aux gradés en s'excusant du peu... C'est moche de voir des co-détenus qui manifestement ont craqué et sont devenus déficients mentaux. Mais je dois apprndre à m'en méfier : ils rapportent vraisemblablement mes moindres faits et gestes, ce qui permettrait à mes tortionnaires de profiter d'un éventuel moment de faiblesse de ma part pour m'imposer davantage de travaux.

Camp de travail - Jour 236 : Ma messagerie est régulièrement bombardée de mails contenant des documents ENORMES (genre des doc de 5 MB alors que ma messagerie refuse de fonctionner une fois sa capacité maximale atteinte)... Je les détruis donc consciencieusement dès réception afin de pouvoir continuer à communiquer avec le monde extérieur. Je vais tenter une riposte : un autre co-détenu m'a renseigné sur des virus à renvoyer aux spammers fous afin de faire cesser cette logorrhée destinée à me couper des quelques amis qui m'attendent encore à l'extérieur.

Camp de travail - Jour 284 : Cette expérience doit cesser immédiatement! Aujourd'hui nous avons tous été emmenés en dehors de notre lieu habituel de détention, pour être forcés à participer à des "jeux d'aventure" suivis d'un dîner où nous avons dû feindre la "joie d'être ensemble" pour finir par une nouvelle séance d'endoctrinement par le plus gradé de nos tortionnaires, qui nous a servis, au moyen d'un microphone sifflant régulièrement des ultrasons, un discours pompeusement intitulé "Bilan annuel et degré de satisfaction du client". C'est décidé : sur le chemin du retour, je saute du car en marche! Advienne que pourra, mais je ne supporterai plus les chansons de Radio Nostalgie repises en choeur dans un espace confiné!

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8 octobre 2013

Quand ça dérape...

derapage

Quand un ancien gardien des Diables rouges dérape, les réseaux sociaux et les journalistes en rajoutent plutôt que de lui tendre la main pour se redresser. Hier, Vande Walle a évoqué le fait que des "purs Belges" meurent d'envie d'intégrer l'équipe nationale belge de football, les Diables Rouges (remarquez l’étendue de ma culture générale), tandis que un certain Bakkali (un joueur de foot, je suppose) hésite trop longtemps. 

Au lendemain de son tweet maladroit, il a voulu démontrer qu'il n'était en aucun cas raciste : "(...)Me taxer moi de raciste, cela me fait vraiment mal. Ma fille sort avec un Turc et je suis encore allé manger un couscous le week-end dernier. Donc, franchement, me taxer de racisme, c’est totalement faux".

Faut-il en rire ? Oui, on doit pouvoir rire de tout. Tout comme si je disais « Je ne suis pas raciste, j’aime les chinois d’ailleurs je bois du thé à 16 heures. » ou « J’adore les italiens, vu que je mange des spaghettis quand j’ai la garde des enfants ».

Je ris et puis je pense aux bêtises qui ont été dites dans la presse française par certains politiciens qui voulaient nier leur homophobie, et où c’était également du niveau « Je ne suis pas homophobe, d’ailleurs j’en connais et je les trouve très sympathiques ».

Et (j’ai l’esprit tortueux) cela m’a rappelé une discussion surprise au Delhaize hier où une dame très « bien de sa personne » disait à la caissière : « Ha, oui, les gays... Je n’ai rien contre ces gens, mais il ne faudrait pas que cela arrive à mes enfants ». Parce que oui, madame, on peut être large d’esprit, mais ce genre de « maladie », c’est comme le cancer : c’est toujours mieux si ça arrive aux autres.

Liberté de conscience ou Faux Cul-isme érigé en mode de bien penser ?

Bref, il faut savoir rire de tout...

Bonne journée…

7 octobre 2013

S'envoyer en l'air... en aller simple

mars

Notre planète ne nous suffit plus ; et comme la Lune c’est pas drôle, notre regard se porte sur Mars où il paraît qu’on va trouver de l’eau et qu’on va produire de l’oxygène. Donc… ce sera notre première colonie après les Amériques et l’Australie.

Evidemment, c’est plus loin. Quoique, quand on y songe, à l’époque des bateaux à voiles, on n’y était pas en quelques jours, hein, dans les colonies. Et les bagnards envoyés peupler les terres lointaines n’ont jamais espéré revenir non plus.

Et voilà que des siècles plus tard, plus de 200.000 personnes se disent prêtes à prendre un aller simple pour Mars. Mais là il s’agit de bénévoles : aucune condamnation au bagne, aucune guerre de religion ne les oblige à filer s’installer au loin.

J’essaie d’imaginer les motivations de ces 200.000 personnes originaires de 140 pays qui ont demandé à pouvoir faire partie du groupe d'éventuels premiers colons de la planète Mars, pour un voyage sans retour. J’essaie également d’imaginer ce voyage de sept mois pour effectuer un aller simple vers Mars, prévu pour 2023.

Dans cette Arche d’un nouveau genre, se retrouveront entassés les uns sur les autres des Yankees, des Indiens, des Chinois, des Brésiliens… Enfin, on se limitera pour commencer à six à dix équipes de quatre personnes qui subiront un entraînement complet avant d’être éjectés en 2023 vers la planète rouge.

Ce projet, d'un coût de 6 milliards de dollars selon Mars-One, fait de nombreux sceptiques quant à sa faisabilité. Mais, sincèrement… qui peut rêver de s’enfermer dans une capsule SEPT mois avec de parfaits étrangers assez asociaux pour décider de tout quitter pour s’envoyer… en l’air définitivement. Sacré huit clos, en tout cas. Je suppose qu’on va rentabiliser la mission par des émissions télé ; cela fera un sacré lonnnnnng moment de télé-réalité, ça. Montreront-ils le moment où ils s’entre-boufferont, et le bouquet final quand la capsule sautera ?

Imaginons qu’ils arrivent quand même sur Mars (les drogues distillées dans leurs boissons ont calmé leurs pulsions criminelles, tout va bien, ils planent)… ils montent leurs tentes en aluminium, dressent le drapeau américain (quoi ? vous pensiez voir pendouiller le drapeau belge sur Mars ? pas fou, le Belge, il est bien ici, merci)… et puis ? Ben, personne ne le saura : Le téléspectateur lassé par sept mois de non-action aura changé de chaîne depuis longtemps. ZAP !

J’espère que les cailloux ont bon goût sur Mars : moi je serai attablé devant mon moule-frite et mon vin blanc, entouré de mes amis, et ptêtre que j’aurai une pensée pour ces dingues qui auront renoncé à tout ça. Ou pas…

4 octobre 2013

C'est le 11 octobre que ça sort!

 

national_coming_out_day

Le 11 octobre sera le "jour du coming out". A cette occasion une campagne se prépare au sein de mon administration autour du thème de la différence. On peut discuter longtemps sur le droit à la différence versus le droit à l'indifférence. Je préfèrerais parler d'une journée où l'on évoque la reconnaissance de sa différence par soi-même, et ensuite du choix de faire reconnaître sa différence par autrui. "Suis-je différent et prêt à l'assumer? Suis-je prêt à le faire admettre par mon entourage?"... et de toutes les implications que cela suppose. Car on oublie parfois un peu (beaucoup) l'impact de nos choix sur les autres, nos familiers : à eux d'assumer aussi par la suite le fait d'être le frère, la mère, le meilleur ami du pd / de la gouine ("Et il/elle ne t'a pas... tu sais bien?"). Il serait si facile de "faire avec" un secret (même soupçonné par tous, mais non-dit). Beaucoup plus facile que de devoir l'assumer au vu et au su de tous, de devoir répondre aux interrogations, d'affronter les allusions, de moins apprécier les blagues sur les pd et les gouines, de pouvoir "faire semblant".

Lorsque l'on fait le choix de "se révéler", ceci devient, dans certains cas, un travail quotidien; et vu les efforts nécessaires aux coming-out les plus pénibles, on comprend mieux qu'il y en ait qui préfèrent se fondre dans le moule (ou la moule - humour pd) plutôt que d'engager un combat contre les autres et soi-même.

Alors, oui, j'ai accepté de poser sur une affiche pour une campagne sur la différence, pour affirmer ce droit à vivre ma différence (et en être heureux), et de l'imposer aux autres de par le fait de la vivre, tout simplement. Et je ne réclame pas leur indifférence, mais leur reconnaissance de ce que je suis, et de ce que j'ai fait endurer à autrui de par ce que je suis. Qu'ils en soient remerciés ^^

Une bonne fête de la différence, donc... et bonne fête aux autres différences, comme les pères au foyer, les caissières de supermarchés sympathiques, les chauffeurs de taxi respectueux du code de la route, bref tous ces gens qui assument leur différence, car un jour ils ont osé l'afficher!

Bon weekend!

27 septembre 2013

Cervelle en boîte

iStuddNotre cerveau peut-il survivre après la mort de notre corps? Cela se pourrait selon le mathématicien Stephen Hawking.

Un système permettrait de conserver leurs souvenirs, mais aussi leurs schémas de pensée et donc l'ordinateur révélerait ainsi ce qu'ils auraient fait/dit/produit en fonction des circonstances/paramètres que l'on soumet à la machine.
Imaginez : on aurait pu conserver la capacité d'analyse de Freud, et produire une foule d'ordinateur capables d'analyser comme lui. Plus besoin de former d'autres psy, on "possède" le Maître en boîte!

Et tous les personnages riches et/ou célèbres verraient leurs cerveaux copiés de cette manière. Certes, cette pensée serait conservée mais n'évoluerait plus.
Mais on ne change pas une formule qui marche; et ainsi on garderait les mêmes présidents/rois/papes/ministres/économistes et on appliquerait les mêmes politiques pendant 1000 ans... et puis on aurait pu permettre à certains artistes de produire des siècles après leur mort, mais sans que cela évolue, hein... du Michaël Jackson à la radio pendant des siècles... sans changer rien de rien.

Pour un artiste qu'il se mette à bégayer en produisant la même littérature/chorégraphie/peinture/autres pendant deux cents ans, ce n'est pas encore trop grave. Sa cote risque de chuter certes, mais bon... ni vous ni moi n'investissons dans les Grands Maîtres. Un politicien gravé sur disque dur ne m'inquiète pas trop non plus : il y aura toujours l'un de ses semblables (vivants) pour se charger de le formater ou de le débrancher définitivement (c'est un milieu de grande concurrence). Mais qu'un Grand Chef Religieux vomissent des discours de haine après sa mort, ou qu'un Grand Economistes continue à nous mener de Grand Clash Boursier en Dépression financière avec une régularité de métronome de siècle en siècle... cela m'inquiète bien davantage. Selon moi, ce n'est pas pour rien qu'eux aussi sont appelés, comme le commun des mortels, à disparaître un jour, et à se taire ^^

Bonne journée!

25 septembre 2013

Il ne faut pas prendre les mouettes pour des canards (et vice versa)

ete

"Selon certaines prévisions émanant de météorologues européens, cet hiver sera le plus froid de ces 100 dernières années."

Cette annonce est reprise en coeur par les chaînes de TV, tous les journaux, et vos amis sur les réseaux sociaux. Et ça fait des jours que cela dure...

Ne pourrait-on faire davantage preuve de sens critique et de mémoire?

N'avait-on pas annoncé un hiver le plus froid de ces 100 dernières années il y a un an déjà? Avec des températures de -35°C en journée! Et au final? Nous avons eu un hiver long, mais l'eau de la cuvette de mon WC n'a pas été prise par les glaces; les ours polaires ne sont pas descendus jusque Bruxelles (quoique...). Les gens qui se plaignent que la météo n'est pas capable de leur garantir le temps qu'il fera ce weekend, et qui sont donc intimement convaincus de la nullité des prévisions météo à 5 jours, sont par contre prêts à s'inquiéter de prévisions à... 4 mois????

Pas de mémoire... et pas de sens critique. Et de la part des journaux, le besoin de publier tout et n'importe quoi sur leurs sites en ligne. Mais les journaux télévisés de nos chaînes publiques? C'est aussi "écervelés, lobotomisés et Cie" ? ^^

Bref... moi je me dis que, si ceux qui nous avaient annoncé un été 2013 "tout pourri"" sont les mêmes qui prévoient à présent un hiver des plus glaciaux, je vais pouvoir passer le mois de janvier avec la fenêtre ouverte... et je regarderai les perruches virevolter dans le ciel bruxellois avec les mouettes et les corneilles, au-dessus des consommateurs de vin blanc en terrasse de mon bar préféré.

Oui, j'ai décidé d'être positif. Même si je rejoins Robert Badinter quand il dit: "Je ne suis pas optimiste sur l'être humain"...

...

Et le premier qui sort une pensée négative se prend mon pied (positivement) dans le c**. 

Bonne journée! ^^ 

Signé : Une star en devenir

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