Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nawak-isme
24 janvier 2010

Ma cabane au fond des bois

cabaneHomme de la ville, et même de la Capitale, je n'imagine pas pour le moment vivre ailleurs. Quand on y a goûté on ne la quitte plus, sauf grand bouleversement de la vie, je suppose. Et encore... le mythe de la maison de banlieue (abritant son feu ouvert pour les moments romantiques) avec le compagnon et le labrador complétant la panoplie, est assez vivace... Et pourtant, j'ai passé plus de vingt années à la campagne, faisant l'aller-retour quotidien pour suivre une scolarité longue et féconde.
Certains auront du mal à m'imaginer dans un rikiki village habitant une maison perdue près des bois sans téléphone ni câble de télédistribution. Tel fut pourtant le cadre de mon enfance et de mon adolescence.
Entre les heures de lecture, de balades solitaires (m'intéressant à la Nature avant d'explorer la nature humaine plus retorse) et les rares programmes télé réceptionnés par une antenne qui bougeait à chaque tempête, j'avais un complice de jeu privilégié. Nous allions des jours entiers nous perdre dans les bois où l'on se construisait des cabanes, imités en cela par d'autres enfants qui devenaient de facto le clan adverse. J'en ai retiré beaucoup de plaisir, quelques plaies et une certaine nostalgie... Nostalgie qui m'est tombée dessus il y a quelques mois. A l'occasion d'une fête familiale, je me suis retrouvé dans l'un de ces bosquets à présent "domestiqué" (allées bien damées, buissons fleuris et sources canalisées): malgré ces transformations, ce lieu ancré profondément dans ma mémoire était resté reconnaissable. Effet "madeleine de Proust" garanti... Mon intention n'est pas de partir à la recherche du "temps perdu", non, mais j'ai ressenti pour la première fois à quel point cette période de ma vie fut importante pour moi (et pour mes compagnons de jeu, je le sais à présent).
Depuis lors j'y repense régulièrement... je songe aussi aux enfances des autres adultes que je croise. Ces petits bouts qui sont devenus grands et qui au fond d'eux gardent eux aussi des souvenirs de lieux et de complices perdus dans la brume de l'enfance mais qui resurgissent parfois.
Luc, si jamais un jour tu lis ce blog, sache que je pourrai jamais assez te remercier pour cette fabuleuse période de ma vie.

Merci à vous tous d'avoir lu ce petit morceau de mémoire qui vous évoquera peut-être des souvenirs d'enfance.

Bonne journée!

Publicité
Publicité
Commentaires
Nawak-isme
Publicité
Archives
Publicité