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Nawak-isme
26 mars 2010

Tous égaux?

appliqueAvez-vous déjà remarqué que la presse insiste en cas de drame sur la "qualité" familiale des victimes? On parle d'un policier jeune père de famille abattu, d'une mère de famille renversée par un tram... Doit-on plus ou moins regretter la disparition d'une personne selon son statut familial et son sexe?
Une vieille personne meurt seule dans son appartement... c'est dommage mais elle a eu une longue vie (et ce qu'elle devait encore vivre? elle y a plus droit?).
Un bébé est étouffé par ses parents... quelle horreur! (ha bon? il aurait pu devenir un serial killer avec des parents pareils, non?).

Inconsciemment on semble attribuer une valeur relative à la vie de chacun.
Dans les films, les réalisateurs savent très bien que pour faire pleurer le spectateur, il vaut mieux que la victime soit jeune et belle; sa mort n'aura pas le même impact si elle est vieille, croquée et isolée.

Dans une autre presse, si un travesti se fait agresser, mortellement parfois, il l'aura bien cherché. Se soucie-t-on de savoir si cette personne va manquer à ses amies? Son style de vie semble justifier sa mort. Tout comme certains flics (de plus en plus rares, il est vrai) pensent que certaines victimes ont poussés inconsciemment leurs agresseurs à passer à l'acte.

Que l'on se croit "mieux que certains", soit si cela rassure... mais qu'on publie de telles inepties, cela a de quoi révolter.
Je pleure autant le jeune père de famille abattu par un salopard que la lesbienne enterrée vivante en Afrique. Tous avaient encore de belles choses à vivre, avec ou sans progéniture à offrir à la société.

Tonton dégoûté (et Dith aussi)

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Commentaires
H
On regrette les personnes selon leur capacités à se reproduire...
C
:-)
Nawak-isme
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