Bisou au chtimalade
Un ami est malade... Malade au loin, et donc je l'imagine, seul, abandonné de tous dans son triste appartement humide, sombre et froid. Dehors la tempête fait rage; dedans le plafond perce, et goutte après goutte les cruches, réparties sur le sol humide et sale de l'appartement insalubre, se remplissent d'une eau souillée. Les volets tremblent et vibrent sous les coups du vent qui veut s'introduire pour refroidir définitivement ce petit corps enfiévré dont ne sort qu'un faible souffle. Souffle léger qui s'arrête parfois quelques secondes mais nul n'est là pour s'en inquiéter... la dernière chandelle vient de s'éteindre et maintenant c'est la pénombre qui ajoute à l'ambiance glaciale de cette chambre de souffrance...
Ben, oui, j'ai énormément lu de Charles Dickens dans ma jeunesse et Emile Zola l'a suivi sur mes étagères... Je reconnais en rajouter un tout petit peu. Mais juste un tout petit peu ^^
L'exagération de mes propos ne fait que traduire ma frustration de ne pouvoir être là, et de ne pas pouvoir pratiquer (comme je sais si bien le faire) l'assistance aux amis malades par (1) la négation en live de la maladie ("non, tu n'es pas vraiment malade, tu simules"), (2) l'offre de médocs (et oui, je suis une vraie pharmacie ambulante) et (3) le bisou qui guérit (ça, c'est un truc hérité de ma mère : quand on y croit ça marche).
Donc.. en cette ère des relations à longue distance, je me vois contraint (1) de laisser mon imagination s'emballer pour décrire ma détresse et la sienne (ok, j'exagère là encore un tout petit peu) et (2) d'envoyer le bisou magique qui guérit par une suite d'horribles câbles en cuivre et en fibre optique.
BISOU MAGIQUE, S.!
(Ok, et là il a honte... je le comprends)
Bonne santé à tous!