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Nawak-isme
8 juillet 2012

Les gares

homme_trainDans ces moments-là je me dis que l'homme n'est pas fait pour vivre en couple... et que s'il y a une place qui sied aux petits copains c'est cinq pieds sous les azalées...

Appelons ça de l'innocence ou de la naïveté. Ma première expérience de rupture se fit en douceur...

Un matin, dans le buffet d'une gare, il faisait beau cette fois encore, mais moins chaud. Mon voisin de table, lui l'était, chaud. Je sortais d'une agréable période de week-ends romantico-câlins avec un homme plaisant. Je les ai vécus comme tels, sans me poser de questions quant à l'avenir et à mon ressenti. J'ignorais tout de mes sentiments et n'éprouvais pas le besoin de les analyser. J'étais "bien", là, à tourner ma cuillère dans mon café au lait, à contempler l'amant, dans l'attente de mon train.

Dans ce buffet de gare, le gentil jeune homme m'annonce pourtant que l'on va se voir moins souvent, mais que l'on reste bons amis, et puis soudain il est temps de me diriger vers mon quai et de rentrer. Sans être conscient de ce qui venait de m'être annoncé, vu que un rendez-vous avait été fixé quelques heures plus tôt pour un prochain week-end; sans doute plus innocent, le week-end. Moi, moins innocent d'un coup. Donc cela pouvait finir sans que l'on ait eu l'impression que quelque chose avait commencé?

Ce jour-là, à cet endroit, j'ai été heureux et malheureux; j'ai repensé aux disparus, aux amis et aux amours. Un étrange sanglot m'est monté du fond de la gorge, et à l'ami-amant qui s'inquiétait j'ai répondu que j'étais heureux mais que là je voulais être seul un instant. Il est discrètement allé aux toilettes.
Et quand j'ai enlacé l'ami revenu, c'était pour me remémorer uniquement les bons moments. Et je suis monté dans ce train avec la ferme intention de ne plus revenir, comme convenu, quelques semaines plus tard.

Il faisait beau, et j'avais un peu de temps devant moi pour remplir à nouveau mon agenda. Dommage que je n'ai jamais su dormir dans un train; cela m'aurait aidé ce jour-là. Au lieu de sommeil réparateur, j'ai songé à mes amis, mes amours, mes disparus... (à suivre?)

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