Enfin libre!

Je me crois doté d'une intelligence comparative et analytique. Conforté par l'expérience et un cursus scientifique dans l'idée qu'aucune réflexion n'est jamais aboutie, je remets régulièrement mes conclusions en doute. Cela me maintient dans un état d'attention permanente. Mais j'aime avoir l'impression de comprendre et d'arriver à un constat.

Ainsi l'idée qu'une cause explique l'effet est d'un grand confort intellectuel. Même si, par la suite, en tant qu'obsevateur j'y reviens et je trouve d'autres causes et des effets "collatéraux". Et l'analyse s'affine... J'apprécie ce jeu intellectuel (surtout les périodes où je suis cloué sur un lit). C'est sans dotue aussi pour cette raison que j'ai ce besoin d'écrire: juxtaposer des mots, les confronter et voir ce qu'il en resort. Je ne peux réfléchir sans parler ou écrire. Parfois j'en viens à parler à moi-même (la folie ne me guette pas pour autant).

Comprendre ce que l'on voit, les situations que l'on rencontre dans sa vie m'enthousiasme. Et je suppose que pour un bon médecin, poser un diagnostic devrait procurer le même contentement.

Dois-je dès lors être déçu par la blouse blanche qui me fait face et qui lorsqu'il pose un dignostic est incapable de m'en expliquer les causes (et donc incapable de m'aider à l'éviter à l'avenir)? "Les raisons sont multiples et l'on ne peut vous dire ce qui a causé votre maladie". C'est ainsi que le penseur est confronté à la fatalité...

Que retenir de mon premier séjour en hôpital? Ce fut un long exercice de patience; j'en retiens aussi une impression de dépendance totale de la bonne volonté et de la clairvoyance d'autrui; je suis persuadé à présent de l'utilité du charme pour obtenir une faveur, une explication ou un service plus rapide. Bref, ce fut une leçon d'humilité et d'huamnité. Et combien je déteste être dépendant. Et enfin, pour finir : le retour de l'envie d'écrire pour trier mes idées et mieux me comprendre.

Bon weekend, chers lecteurs ^^

Comments

[Forbloodssake]

Ravi de ton retour, et en espérant que ce n'est rien d'inquiétant (même si j'imagine que le "on ne connaît pas les causes" n'a rien de rassurant de la part d'un médecin, fût-il aussi esthétiquement sympathique que Clooney dans Urgences).

Et content de lire également que l'envie d'écrire est revenue. C'est souvent le meilleur des exutoires.

[Mers]

En espérant que ce n'était pas trop grave.

au plaisir de continuer à te lire